On vous parle souvent du syndrome de l’imposteur ou du syndrome de l’objet brillant.

Mais connaissez-vous le syndrome du sauveur ?

Bien que son nom puisse paraître flatteur, il cache souvent des problèmes d’estime de soi et peut entraîner un véritable déséquilibre dans votre activité professionnelle.

De quoi s’agit-il ? Comment se manifeste-t-il ? Que révèle-t-il sur vous ?

Réponses dans cet article 😉.

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C’est quoi le syndrome du sauveur ?

Le syndrome du sauveur, c’est comme enfiler sa cape de Superwooman et partir sauver le monde 💪.

Vous avez envie d’aider tous vos clients à l’extrême 🤯.  

Vous cherchez toujours une solution. Vous en faites toujours plus que nécessaire.

Vous dites oui à tout, comme si vous étiez prête à accueillir toute la misère du monde.

En entreprenariat, voici les principaux symptômes révélateurs du syndrome du sauveur :

  • Vous faites des efforts énormes pour aider les autres, même quand vous n’êtes pas dans le cadre d’une prestation payante
  • Vous dépassez souvent la prestation, sans facturer le surplus
  • Vous voulez toujours tout faire seule, sans demander de l’aide
  • Vous avez du mal à vendre et vous n’hésitez pas à faire gratuitement des prestations qui méritent salaire
  • Vous proposez souvent des réductions lorsque vos clients vous le demande
  • Vous êtes toujours orientée « solution », même quand la situation ne le nécessite pas
  • Vous avez besoin de recevoir une gratitude quasi permanente pour vos bons et loyaux services.

Certains trouveront ce comportement assurément flatteur.

Quoi de plus altruiste que d’apporter son aide à un maximum de personnes ?

🧐 Et la psy que je suis vous dira que tenter de « sauver le monde » c’est vouloir donner un sens à sa vie à travers celle des autres…

Et combler un vide intérieur.

Par ailleurs, se sentir indispensable auprès des autres apporte un sentiment de toute puissance : c’est une manière (souvent inconsciente) de nourrir son ego, de se sentir valorisé et exister. 

Bien souvent, le sauveur comble une blessure narcissique grâce à l’aide qu’il donne aux autres.

J’ai bien conscience que ça fait beaucoup de termes « psy » dans un même paragraphe…

J’espère ne pas vous avoir perdu 😅!

Je vous laisse méditer là-dessus 😉.

La sombre vérité derrière le syndrome du sauveur

Soyons clair…

Le syndrome du sauveur se traduit par un besoin maladif d’aider les autres.

La réalité, c’est que vous avez plus besoin des autres que les autres ont besoin de vous  😉.

Vous existez à travers les autres, plus précisément à travers la reconnaissance que vous allez recevoir après avoir apporté votre aide.

Lorsque vous aidez les autres au détriment de votre propre personne… c’est que vous avez du mal à exister par vous-même.

C’est souvent lié à un manque d’estime de soi.

Vous vous percevez difficilement comme une personne de valeur, alors vous attendez des autres qu’ils le fassent.

Et comment atteindre ce résultat ?

Aider.

Aider pour recevoir des éloges et de la reconnaissance.

« Qu’est-ce qu’elle est attentionnée et investit dans son travail ! » « Incroyable, une machine, elle donne tout pour aider ses clients ».

Etc.

Votre travail d’entrepreneur se transforme en exutoire de vos complexes intérieurs.

La frontière entre thérapie personnelle et activité professionnelle devient maigre 😕.

Comprendre les origines du syndrome du sauveur

La plupart du temps, votre envie permanente d’être l’héroïne du monde vient de votre besoin à vous faire aimer et exister aux yeux des autres.

En proposant votre aide, on vous remercie, on vous donne de la reconnaissance et vous avez un sentiment d’utilité indéniable.

Les origines peuvent être multiples :

  • Votre éducation
  • Des expériences passées
  • Un égo développé et l’envie d’être sur le devant de la scène
  • A l’inverse, un manque d’estime de soi
  • Un vide intérieur que vous cherchez à combler
  • Certains traits de personnalité
  • Traumatismes vécus
  • Etc…

Et oui. Tous les excès sont nocifs, même quand il s’agit d’aider les autres.

Vous devez prendre le temps d’une analyse objective et comprendre pourquoi vous agissez ainsi.

Quel est le bénéfice caché pour vous, de maintenir ce type de comportement ?

Au secours, j’ai le syndrome du sauveur, que faire ?

Vous vous reconnaissez dans cette description ?

Pas de panique.

C’est déjà une très bonne nouvelle. Vous êtes suffisamment objective pour reconnaître votre mode de fonctionnement.

Pour vous en sortir de façon simple,essayez ce court exercice :

A chaque fois que vous vous apprêtez à venir en aide à une personne dans votre activité, posez-vous ces 4 questions :

  • Est-ce que cette personne m’a explicitement demandé de l’aide ?
  • Est-ce que le temps que je m’apprête à investir pour aider cette personne pourrait faire l’objet d’une prestation payante ?
  • Quels sont mes besoins et suis-je en train de les satisfaire ?
  • Qu’est-ce qui me motive à aider cette personne (la vraie motivation 😉) : mon action aide-t-elle la personne à aller mieux, ou moi à me sentir mieux ?

Ensuite, suivez ces quelques conseils :

  • Prenez le temps de réfléchir avant de répondre aux besoins de l’autre : vous pouvez dire « peut-être » ou « non » ou encore « je vais y réfléchir et je te donne une réponse plus tard »
  • Laissez la personne assumer la responsabilité de ses actes : prenez conscience qu’en « sauvant » la personne, vous ne l’aidez pas à développer une motivation interne.
  • Vous pouvez aider la personne autrement qu’en lui apportant une solution (ne vous focalisez pas sur les résultats, mais peut-être plus sur le soutien dont peut avoir besoin votre interlocuteur)
  • Proposez des étapes d’action, au lieu de faire à la place de la personne
  • Prenez soin de vous régulièrement : écoutez-vous et nourrissez vos propres besoins.

L’objectif est simple.

Mettre fin aux automatismes, prendre conscience de ce que vous vous apprêtez à faire et vous remettre au centre de la réflexion.

C’est une étape capitale.

 

Conclusion

Si vous avez le syndrome du sauveur, rassurez-vous : ce n’est pas immuable et vous pouvez agir dessus.

Appliquez l’exercice que je vous ai proposé, et envisagez de réaliser un travail personnel sur vous-même.

N’oubliez pas que vous devez toujours vous donner la priorité et que vous n’avez pas besoin de toujours en faire plus.

Apprendre à dire non et à mettre des stops est plus difficile que de dire oui à tout.

C’est pourtant une étape indispensable pour ne pas finir en burnout et tenir son activité sur le long terme !

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